Donation (2012) des Amis des Musées d'Art et d'Histoire pour la collection du Muséen national d'Art Moderne Grand-Duc Jean (MUDAM)
Depuis une quinzaine d'années l'artiste New Yorkaise Sarah Sze (1969) développe un travail d'une grande cohérence qui a donné naissance à des installations fourmillant de détails et jouant avec la configuration spatiale.
Ses oeuvres, réalisées spécifiquement pour chacun des lieux où elles sont exposées, sont généralement composées d'une multitude d'objets de pacotille et d'usage courant, dont la sélection n'est nullement aléatoire mais effectuée au contraire avec une grande précision en fonction de leurs qualités formelles ou de leur polysémie.
A ces objets récupérés se mêlent de petites constructions faites à la main à partir de matériaux "pauvres", tels qu'allumettes, fils ou papier, qui, grâce à leur ordonnancement presque archivistique, dessinent dans l'espace les lignes d'une composition savamment élaborée.
Les travaux de Sarah Sze créent des univers ouverts, à diversité encyclopédique et archéologique.
L'artiste orchestre une multitude de détails, dévelope des thèmes musicaux complexes, accorde des mélodies visuelles à des contrepoints formels au sein d'une composition d'ensemble à la monumentalité éthérée.
Elle conçoit des paysages de nature abstraite, inspirés de l'art des jardins sino-japonais qui, malgré l'apparente hiérarchie entre les éléments, parviennent à guider le regard et à créer des mises en scène.
De la même manière que les structures sibyllines des installations de Sarah Sze pourraient dissimuler une représentation abstraite de sa personnalité, elles permettent chez l'observateur une prise de conscience de son propre regard et, par ce biais, de son être
Informations sur l'oeuvre : 2012 - Technique mixte - 770 x 770 430 cm - Commande pour la collection Mudam.
Photo : Andrés Lejona / (c) Sarah Sze, 2017